Ville de Saint Aubin d'Aubigné

PATRIMOINE LOCAL

 

HISTORIQUE

Dès le milieu du 12e siècle, les religieuses de Saint-Sulpice-la-Forêt se voient reconnaître des droits sur l'église de Saint-Aubin. Elles établissent alors dans la paroisse un prieuré-cure desservi par des frères condonats, rattachés à leur monastère. A cette époque, la seigneurie du lieu, relevant de la baronnie d'Aubigné, appartient aux Montgermont. La famille de Freslon entre au 15e siècle en possession du château et des fiefs qui en dépendent. Cette situation se maintient, pour l'essentiel, jusqu'en 1789 et lorsqu'éclate la révolution, la nouvelle commune bientôt érigée en chef-lieu de canton prend le parti de la République. Malgré l'interdiction qui lui est faite de posséder un marché hebdomadaire et des foires annuelles, ce centre économique se montre déjà actif sous l'Ancien Régime et il poursuit son développement. Bien placé sur la route de Rennes à Avranches, il obtient en 1797 l'installation d'un relais de poste. Mais c'est à partir du 19e siècle que se trouve confirmée sa vocation artisanale, commerciale et administrative. En 1853, l'édification des halles témoignent de cette vitalité même si, un peu plus tard, la municipalité refuse d'accueillir le chemin de fer. A partir du second Empire, la commune se modernise rapidement : champ de foire, éclairage public et travaux de voirie sont réalisés. Le mouvement prend encore plus d'ampleur au 20e siècle avec l'arrivée d'un tramway départemental, de l'électrification, de l'adduction d'eau, et avec la construction d'un abattoir, d'un lotissement H.L.M et d'un collège public.

 

MAIRIE

 

1882

Grès, granit et moellon Place de la Mairie

 

Durant les premières années de la Révolution, la municipalité tient ses séances dans une pièce du presbytère alors situé au chevet de l'ancienne église, bientôt transformé en temple de la déesse Raison. Saint-Aubin-d'Aubigné, promu chef-lieu de canton, compte à cette époque 1310 habitants. La maison commune s'installe ensuite dans un bâtiment médiocre, toujours près du sanctuaire. Vers la fin du 19e siècle, les autorités décident la construction d'une mairie, à laquelle seraient adjointes une école municipale et la justice de paix. Lors de la démolition de l'église, l'entreprise chargée des travaux prend soin de conserver l'horloge installée depuis 1794. Elle vient orner le nouvel édifice communal.

 

 ANCIENNES HALLES

 

1853

Grès, brique et granit Rue de Saint-Médard

  

Durant des siècles, le bourg de Saint-Aubin d'Aubigné affirme sa vocation de marché agricole et de centre d'échange de produits artisanaux. Sa situation privilégiée sur la route de Rennes à Antrain justifie cette prétention. C'est pourquoi en 1772, le comte de Freslon sollicite du roi l'autorisation de fonder un marché hebdomadaire et quatre foires annuelles. La baronnie d'Aubigné, dont relève féodalement le territoire, y fait opposition par la voix du seigneur de Montboucher, afin d'éviter la concurrence. La municipalité républicaine évoque à nouveau la question en 1798. Les halles demeurent le symbole de cette vitalité économique.
 
 
  
CHATEAU
13è siècle
 
 
 Le château - mentionné depuis le 13e siècle - doit aujourd'hui davantage à des interventions des 17e siècle et au 18e siècle probablement, voire à des rénovations de la limite du 19e siècle et du 20e siècle - notamment celles réalisées par l'entrepreneur Sylvain Brunet en 1917 - ; le grand pavillon ouest à haute toiture à quatre pans semble remonter au 17e siècle tandis que le corps de logis principal qui lui est lié par une tour dans l'angle sud-ouest peut dater d'un profond remaniement réalisé au 18e siècle. Suivant le plan cadastral de 1828, ce dernier a été amputé de quelques travées dans sa partie est. En limite du 19e siècle et du 20e siècle, le pignon sud du grand pavillon a été repercé de deux nouvelles travées ; des communs à l'ouest ont été reconstruits.
 
 
MANOIR DE LA MORLAIS
Vers le 17e20e siècles 

Connu dès le 12e siècle, le domaine de La Morlais relève sous l'ancien Régime de la puissante seigneurie du bordage, en la paroisse voisine d'Ercé-près-Liffré. Du 15è au 17è siècle, le manoir appartient aux Perrault, alliés à la famille du conteur et juriste Noël Du Fail. Les Marbeuf, figures éminentes du parlement de Bretagne, leur succèdent. Le bâtiment conserve une porte d'entrée ornée de pilastres et surmontée d'un fronton triangulaire, d'une tourelle, de deux fenêtres et de deux gerbières anciennes.


 

MANOIR DE LA GAVOUILLERE
 
19e siècle
  
Le manoir de la Gavouillère est situé sur le site d'une ancienne motte castrale figurée sur le cadastre de 1828. Le grand logis manorial fut probablement reconstruit et remanié aux XVIIe et XVIIIe siècles et encore réaménagé ou simplement redécoré au début du XIXe siècle avec de nouveaux lambris de couvrement en particulier. A la fin du XXe siècle, quelques éléments d'une cheminée monumentale de style Renaissance provenant du manoir du Bouessay en Sens-de-Bretagne furent remontés pour former les foyers des cheminées dans les pièces du rez-de-chaussée. Au nord du logis, des communs, un grand logement à toiture brisée à l'ouest notamment, cernent une cour où une chapelle borne l'entrée. Tombant en ruine, elle est reconstruite en 1725 pour Madeleine le Bel qui, par un acte de 1729, réunit à la Gavouyère le service des messes de la chapelle de la Grettais, hors d'usage, et celui de la Gavouyère. Jusqu'à la Révolution, les prêtres Jean Touchais et Mathurin Bécherie la desservent en échange des bénéfices de la métairie de Launay-Blanchet en Chasné sur la rive
gauche de l'Illet. (Le manoir est une propriété privée et ne se visite pas)
 
 
FOURS A CHAUX
 
19e siècle
 Le Bois-Roux

Plusieurs fours à chaux sont recensés dans le canton depuis le 18e siècle. Ceux de la commune figurent dans le-cadastre-de-la-commune-de-1--825 Cependant, c'est seulement -à-partir-de-1857 qu'un chaufournier de Mayenne, Sébastien Guichard, décide de développer le site du Bois- Roux. Très rapidement, il fait édifier trois fours utilisant le charbon. En 1910, l'entreprise est la troisième du département dans sa catégorie et elle emploie 40 personnes. La famille Brionne rachète l'ensemble en 1922, avec la carrière. L'activité continue jusqu'au début de la Seconde Guerre mondiale, puis doit cesser du fait de l'absence de main-d'oeuvre consécutive à la mobilisation générale.

 

 LAVOIR

 

1906

Architecte : M. Laloy Rue du vieux lavoir

 
Pour réaliser ce lavoir, il est fait appel en avril 1905 à la générosité de tous par souscription volontaire : 91 personnes participeront ainsi au financement des travaux de construction du lavoir public. La construction de ce lavoir couvert s'achève en 1906. Pendant 28 ans, Henriette Simon est l'une des dernières lavandières de Saint-Aubin qui descendra jusqu'en 1967 quatre fois par semaine au lavoir. Très récemment, le lavoir communal a été restauré par un chantier international de jeunes bénévoles.

 

 

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